Depuis le mois de septembre 2014, la cinquantaine de salariés des magasins Fly et Atlas de Moulins-lès-Metz est dans l’impasse. Le groupe Mobilier Européen est en procédure de sauvegarde depuis juin, et à ce jour, aucune offre de reprise sérieuse n’a été faite pour aucun des deux magasins de Moulins.
Le tribunal de grande instance de Mulhouse étudiera l’ensemble des offres des magasins du groupe Mobilier Européen ce 24 octobre, et sa décision devrait être connu début novembre.
[note color= »#b8c7d6″]Concernant les 95 magasins détenus en direct par le groupe, 53 au moins font l’objet d’une offre ferme de reprise. Par ailleurs les trois réseaux de franchise Fly (48 magasins franchisés), Crozatier (28) et Atlas (15) font l’objet d’offres fermes de reprise de l’ensemble des contrats de franchise.[/note]A ce jour, l’avenir des employés est encore flou.
« On ne sait même pas à quelle heure est fixée l’audience au tribunal »
Contacté par téléphone, la direction du magasin Atlas semble garder un peu d’espoir, et d’après elle, des offres peuvent encore être déposées ce vendredi. Si tel n’était pas le cas, les 26 salariés du magasin Atlas « se retrouveraient demandeurs d’emploi », de même que les employés de Fly.
Malgré nos tentatives, la direction du magasin Fly est restée injoignable.
Du côté du siège social du groupe Mobilier Européen, on parle déjà de construction du plan social. Dans le cas où la fermeture des deux magasins serait inévitable, il s’agit de construire une « bonne enveloppe ».
Et pour cause : cette enveloppe s’élève à 20 millions d’euros et est destinée à l’ensemble des salariés des magasins concernés.
« La direction a été assez prévenante »
La liquidation qui s’est déroulée du 20 août au 19 octobre dernier a en effet permis de dégager de la trésorerie pour constituer cette enveloppe.
Le groupe Mobilier Européen, contacté par téléphone, explique qu’un travail mené par la direction, et soutenu par les administrateurs, est en cours pour définir les conditions de départ et de reclassement possible des salariés.
Une situation difficile pour les salariés des deux magasins. Du côté de l’enseigne Atlas, un mouvement de grève a eu lieu mercredi matin, où les salariés ont bloqué pendant 2h l’accès du magasin aux clients.
Période post-liquidation oblige, le directeur du magasin avoue qu’il ne reste que quelques bricoles. L’enseigne sera ouverte jusqu’au 31 octobre. Au-delà de cette date, une permanence sera assurée les mercredis et les samedis pour permettre aux clients de récupérer des biens déjà achetés.
