Politique & social

Un nouveau président pour la région Grand Est

Sans suspense ni surprise, la majorité régionale a élu Jean Rottner comme nouveau président de la région Grand Est, suite à la démission de Philippe Richert le 30 septembre dernier.

(au centre) Jean Rottner, nouveau président de la région Grand Est, quelques minutes avant le dépouillement du scrutin qui l’a désigné le vendredi 20 octobre 2017.

Originaire d’Alsace, Jean Rottner occupait le siège de maire de Mulhouse et de vice-président de la région sous la mandature en cours, avant cette nouvelle élection provoquée par le départ. Il avait, avant la fusion des régions, été un opposant au projet qu’il va désormais piloter.

Désigné sans concurrence au sein de la majorité régionale (seule une candidate du parti d’extrême droite « tendance Lepen » avait fait acte de candidature de son côté), le nouveau président aura notamment la charge de finir les opérations de convergence des anciennes régions, entamées sous l’ère Richert. La mandature que Jean Rottner présidera se terminera en 2021.

Alors que son premier président avait été élu à Strasbourg, c’est à Metz que Jean Rottner aura obtenu sa désignation à la tête de l’exécutif, en l’absence de l’ancien président qui avait démissionné de toutes ses fonctions avec effet immédiat.

Avec l’abstention déclarée du Parti Socialiste, et la division de l’extrême droite, Jean Rottner a été élu avec 96 voix sur 132. (169 inscrits, 37 bulletins blancs ou nuls et 35 voix pour Madame JORON, la candidate de l’extrême droite). Il faut préciser que le groupe de la majorité régionale est composé de 104 membres.

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Le message du doyen Masseret au nouveau président

Prenant la parole en début de séance en tant que doyen de l’assemblée, Jean-Pierre Masseret a appelé à l’unité de la région, suite aux récentes prises de position et communications vis à vis d’un retour de l’Alsace à une autonomie régionale.

L’ancien président de la région Lorraine a précisé qu’il rejetait la revendication identitaire « égoïste » de certains élus alsaciens.

Il a également souhaité une plus grande décentralisation des responsabilités au sein des anciens territoires régionaux, tant pour diminuer la tension d’un pouvoir trop centralisé en Alsace et concentré pour l’essentiel dans les mains des élus alsaciens, que pour améliorer l’efficacité de la politique régionale.[/note]

Jean-Luc Bohl, qui a assuré l’intérim de la présidence depuis la démission de Philippe Richert, a quant a lui insisté sur les qualités et les compétences de Jean Rottner, indiquant au passage que le fait qu’il soit le seul candidat de la majorité était bien la preuve qu’il était en capacité d’incarner l’unité des anciennes régions dans le nouvel exécutif.

Premier discours de Jean Rottner

Fraîchement élu, Jean Rottner s’est adressé à l’assemblée en remerciant tout d’abord Jean Pierre Masseret pour son appel à l’unité, et en rendant hommage à l’ex-président Philippe Richert pour son travail.

Après avoir indiqué que le travail avait jusqu’à présent été consacré à la mise en place d’un cadre et des grandes orientations, Jean Rottner a indiqué que le temps du déploiement occupera le reste de la mandature.

Les 5 grandes priorités fixées sont : l’emploi, la jeunesse, les territoires, les mobilités et la vocation européenne de la région. Ces priorités ont été détaillées, en tentant notamment de rassurer sur la prise en compte de l’identité et des spécificités des anciens territoires.

Tout en affirmant clairement son attachement à l’Alsace et à Mulhouse, et revenant même sur son récent passé de militant anti-fusion, Jean Rottner a précisé qu’il était désormais le président de la région toute entière.

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