Politique & social

Le camp de Blida à Metz démantelé et relocalisé cette semaine

Il s’était reconstitué peu à peu depuis la dernière évacuation en juillet dernier, le camp de réfugiés de Blida à Metz sera démantelé avant la fin du mois. Cette fois-ci, les autorités vont tenter d’agir pour que la situation ne se renouvelle pas.

Le Préfet de la Moselle et le Maire de Metz annoncent le démantèlement du camp de Blida à Metz - Septembre 2016
Le Préfet de la Moselle et le Maire de Metz annoncent le démantèlement du camp de Blida à Metz – Septembre 2016

Le Préfet de la Moselle et le Maire de Metz l’ont annoncé conjointement, ce lundi 26 septembre 2016 lors d’une conférence de presse, alors que le sujet était revenu sur le devant de la scène ces derniers jours, et qu’une centaine de migrants de Calais seront prochainement accueillis en Moselle.

Les quelques 200 réfugiés, entassés entre les bureaux de Pôle Emploi et les locaux de TCRM Blida, seront donc relogés. Autre annonce du jour, celle de la relocalisation du Dispositif de Premier Accueil (DPA) des demandeurs d’asile, situé à l’angle du bâtiment, pour éviter que le camp ne se réinstalle à cet endroit.

Seul hic, le futur lieu d’accueil n’a pas encore été trouvé alors que la Préfecture de Moselle et la Mairie de Metz prévoient d’évacuer les migrants au plus tard vendredi 30 septembre 2016.

C’est Dominique Gros, le maire de Metz, qui a demandé au préfet de Moselle de démanteler rapidement le camp de Blida. Sa volonté est « d’empêcher que des gens vivent dans des conditions pareilles ».

Ce dernier parle également d’une situation difficile pour les habitants du quartier, les travailleurs de Pôle Emploi, du Conseil Régional et de TCRM Blida qui voient au quotidien les conditions déplorables dans lesquelles vivent ses réfugiés.

Le Maire de Metz justifie au micro de Tout-Metz la nécessité absolue de démanteler le camp de Blida au plus vite, et évoque les projets prévus par la ville :

Reloger…. mais où ?

Le Maire de Metz Dominique Gros et le Préfet de la Moselle Emmanuel Berthier s’accordent sur la nécessité absolue de démanteler le camp de Blida et de reloger décemment les 200 migrants, hommes, femmes et enfants qui s’y sont installés.

Cependant, l’emplacement du prochain lieu d’accueil des réfugiés de Blida n’a pas encore été trouvé, tout comme l’emplacement du DPA (Dispositif de Premier Accueil).

La Mairie de Metz et la Préfecture ont jusqu’au vendredi 30 septembre 2016 pour trouver une solution concrète et décente d’hébergement provisoire avant de trouver une solution pérenne.

Le préfet souhaite également accélérer les procédures d’instruction de la demande d’asile. Des agents de l’OFPRA viendront cette semaine pour traiter les dossiers en urgence. De plus, des reconduites aux frontières seront effectuées pour les personnes qui n’ont pas lieu d’être sur le territoire.

Le préfet de la Moselle explique les procédures qui vont être mises en place dans les prochains jours à Metz :

Epineux problème

Déplacer l’actuel accueil de la PADA (Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile primo-arrivants) de Metz permettra, certes, de ne pas laisser des familles à même le trottoir, et près de la Moselle.

Mais la situation est plus complexe qu’il ne pourrait y paraître, et un tel déménagement ne peut malheureusement que déplacer le problème vers une nouvelle adresse sans le résoudre… si tant est qu’il puisse véritablement être résolu.

En effet, le flux de réfugiés et de demandeurs d’asile politique, pour certains lié à des filières de passeurs, est bien installé.

La destination messine est connue, et les efforts de prise en charge par les associations et les services de la Préfecture permettent tout juste de juguler la situation, sans jamais réussir à tarir la source, car elles ne font que gérer en bout de chaîne, une réalité que les plus hautes autorités (françaises et européennes) sont incapables d’empêcher tant ses causes sont inextricables.

Ce déménagement, lorsque la destination aura été trouvée, permettra peut-être un accueil dans des conditions sanitaires moins catastrophiques qu’actuellement. Suite au prochain épisode.

Ville(s) / territoire(s) :

5 commentaires

    1. Il n y pas de danger …j y vais très régulièrement leur apporter de l aide ( nourriture…vêtements et accessoires de premières necessites) je n ai jamais eu l impression de ne pas être en sécurité !!!!
      en revanche les conditions déplorables dans lesquelles survivent ces gens peuvent effectivement heurter la sensibilité dun certain public …

  1. Il faut les reloger dans leurs pays.
    Nous avons suffisamment de sans abris dans notre dans nos rues et à qui nous devons trouver un toit et donner une vie descente avant de faire le saint Bernard avec les migrants.
    Bien à vous

  2. C’est triste mais au fur et à mesure qu’on les reloge, on crée un appel d’air pour de nouveaux arrivants et ça recommence éternellement. La solution serait de tarir la source mais là, c’est un autre problème autrement plus compliqué.

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