Politique & social

Débat d’orientation budgétaire : baisse des dépenses et pas de hausse d’impôts à Metz prévues en 2016

Les orientations budgétaires souhaitées par la majorité (PS) de la ville de Metz pour 2016 ont été présentées lors du débat d’orientation budgétaire (DOB) qui était au menu du conseil municipal de ce 26 novembre 2015.

Des choix partiellement battus en brèche par l’opposition, dans un point de débat sans vote à ce stade.

DOB-2016-Metz-novembre-2015

Le contexte économique est connu, lancinant. La baisse des dotations de l’Etat (continues depuis 2013) oblige la municipalité à multiplier les coupes budgétaires, à diminuer les frais de fonctionnement et à optimiser les frais considérés comme incompressibles.

Impôt stable, baisse des dépenses

C’est donc d’emblée que Jean Michel Toulouze annonce la couleur : pas d’augmentation des taux d’imposition en 2016, mais une action sur la baisse des dépenses de fonctionnement, avec notamment la mise en place d’une stratégie conçue pour faire 12 millions d’euros d’économie sur 3 ans, dont 5 millions en 2016.

L’élu aux finances a ainsi annoncé que cette stabilité de la fiscalité permettait d’enchaîner la cinquième année consécutive sans hausse de la pression fiscale sur les habitants. L’opposition en a profité pour lui rappeler la hausse récente du mois de septembre (cliquer pour lire notre article), même si cette dernière n’a pas touché les messins de façon homogène.

Les dépenses optimisées concerneront notamment la gestion des crèches, les résidences seniors, les espaces verts, les frais de communication et près de 120 postes non-renouvelés ou supprimés au sein du personnel municipal, ce qui occasionne de nombreuses inquiétudes parmi ce dernier.

Jets de chiffres

Une fois les éléments financiers et les choix présentés par la majorité, le débat s’est ouvert avec une opposition s’inscrivant forcément en négatif, sans pour autant être porteuse de beaucoup de propositions concrètes, dommage.

L’opposition n’a cependant pas manqué de travailler sur la baisse annoncée des dépenses. Calculette à la main, les élus de la droite et du centre ont ainsi rappelé au Maire qu’il ne faisait que revenir à une situation de dépenses connue avant son arrivée, hors cagnotte « partie en fumée ».

Enfonçant le clou, Nathalie Colin Oesterlé a annoncé une hausse de 32 millions d’euros des frais de fonctionnement depuis la première mandature de la majorité en place, face à laquelle la baisse de 12 millions d’euros sur 3 ans n’était pas à niveau.

Sur ce dernier point, le Maire a rappelé que dans les 32 millions cités, on devait compter la hausse de près de 10 millions d’euros des charges et de l’inflation sur la masse salariale (un point relevé également par Patrick Thil) sur la période, et l’intégration des dépenses du CCAS dans le budget de la ville, soit 11 millions d’euros.

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La planète oubliée ?

On notera aussi l’intervention de Marie-Anne Isler Béguin. L’élue écologiste a ainsi fait remarquer que le projet de budget 2016 n’intégrait pas d’ambition forte au niveau de la transition énergétique et du développement durable. Un « oubli » qui ne tenait pas compte du coût à terme de l’impact des dérèglements climatiques, ni du potentiel économique des emplois liés à ce secteur.

A quelques jours du lancement de la COP21, et malgré certains investissements (passés) de rénovation de divers bâtiments, l’observation n’était pas inutile.

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Dépenses sanctuarisées, et investissements prévus

Dans le budget 2016, trois types de dépenses seront préservés : la culture, l’éducation et la petite enfance, pour lesquels l’investissement et les dépenses seront maintenus.

Egalement annoncé, un niveau d’investissement aussi haut que possible est prévu. Ainsi,

37 millions d’euros seront investis en 2016 pour moderniser la ville, développer son attractivité, et améliorer l’offre de services aux habitants.

Parmi les investissements cités, les principaux concernent le palais des congrès, l’Agora, la réfection du plateau piétonnier et le développement du numérique dans les écoles.

Les deux premiers projets ont fait l’objet de remarques de plusieurs élus d’opposition, souhaitant les voir abandonnés pour diminuer l’endettement de la ville. Un endettement passé de 97€ / an / habitant sous l’ère Rausch, à près de 800 aujourd’hui. Ce à quoi la majorité a répondu que cet endettement restait dans la moyenne de la strate, et que la situation initiale correspondait à un état figé de la ville, principal reproche fait à l’ancien maire de Metz n’ayant pas opéré par exemple à la réfection des écoles.

Le budget sera voté lors du prochain conseil municipal le 17 décembre.

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