Ce lundi 28 avril 2014, l’Autorité de Sûreté Nucléaire faisait le point sur le bilan 2013 des centrales nucléaires de Cattenom, en Moselle, et de Fessenheim, en Alsace. Avec 5 événements classés niveau 1 en 2013, Cattenom est est un élève moyen dans le parc nucléaire français.
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) est une autorité administrative indépendante. Au nom de l’Etat, elle assure le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France selon 3 paramètres : la sûreté, la protection de l’environnement et la radioprotection.
L’ASN opère plus de 910 inspections par an, que ce soit dans les installations nucléaires que dans le transport de matières radioactives. Près de 471 agents y travaillent, dont près de la moitié dans les 11 divisions territoriales.
Cattenom : dans la moyenne nationale
27 inspections ont été menées sur la Centrale de Cattenom en 2013. 33 événements significatifs liés à la sécurité ont été relevés, dont 5 de niveau 1.
Si l’ASN considère que les performances en terme de sûreté nucléaire et de protection de l’environnement du site de Cattenom rejoignent l’appréciation générale des performances portées sur EDF, quelques écarts ont été constatés dans l’exploitation et la maintenance de la Centrale.
Florien Kraft, le Chef de la Division de Strasbourg de l’ASN, considère notamment que le site de Cattenom est, en 2013, en-dessous de la moyenne par rapport au parc nucléaire français en matière de radioprotection.
Il revient à notre micro sur ce bilan et sur les événements marquants de niveau 1, qualifiés d’anomalies, qui ont eu lieu :
Toujours concernant la radioprotection, malgré plusieurs alertes de la part de l’ASN début 2013, le site de Cattenom doit encore poursuivre ses efforts pour atteindre le niveau attendu, la situation ne s’étant que légèrement améliorée en fin d’année.
Du côté de Fessenheim, en Alsace, 23 inspections ont été réalisées par l’ASN en 2013. Sur 36 événements significatifs, 2 sont considérés de niveau 1. Que ce soit en matière de sécurité nucléaire, de radioprotection et de protection de l’environnement, la Centrale de Fessenheim est dans la moyenne nationale.
L’après-Fukushima
Suite à l’accident de Fukushima, plusieurs évaluations complémentaires de sûreté ont été effectuées en 2011. Pour l’ASN, les installations examinées présentaient un niveau de sûreté suffisant pour ne pas être arrêtées.
Cependant, il était nécessaire d’augmenter la robustesse des installations assez rapidement pour faire face à d’éventuelles situations extrêmes.
Le 26 juin 2012, l’ASN avait prescrit un ensemble de dispositions majeures, et surtout deux essentielles qui concernait EDF :
la constitution d’un « noyau dur » d’équipements de sûreté à résistance renforcée
la constitution et la mise à disposition d’équipes de secours pouvant intervenir en quelques heures sur des installations accidentées (FARN, force d’action rapide).
Ainsi, de nouveaux équipements de gestion de crise comme des dosimètres ou des masques de protection complémentaires sont arrivés, et des nouveaux groupes électrogènes surélevés ont été mis en place pour se préparer aux risques d’inondation éventuels.
Ce lundi 28 avril 2014, l’Autorité de Sûreté Nucléaire faisait le point sur le bilan 2013 des centrales nucléaires de Cattenom, en Moselle, et de Fessenheim, en Alsace. À Cattenom, des progrès en matière de radioprotection sont encore à faire.
