Economie & emploi

Metz Métropole : un budget dans le rouge, quelles solutions, quels projets ?

Ce lundi 22 septembre 2014, Metz Métropole avait convié presse et partenaires pour faire le point sur la situation économique de l’agglomération. Loin de donner des chiffres concrets en ce qui concerne la situation financière, le focus a surtout été fait sur les projets en cours ou à venir et qui ont pour objectif de développer l’attractivité du territoire.

Photo : Tout-Metz.com
Photo : Tout-Metz.com

« Nous ne céderons pas aux tentations néfastes ou suicidaires de l’immobilisme, et nous continuerons à être un moteur essentiel à côté des autres partenaires territoriaux dans l’économie locale, dans l’économie réelle et dans l’attractivité de notre territoire »

C’est en ces termes que Jean-Luc Bohl, Président de Metz Métropole, s’exprime. Si la situation financière, la dette et la baisse des dotations de l’Etat sont dans tous les esprits, les grands projets doivent être menés à bout.

S’il faut faire des choix, ils seront expliqués, mais dans tous les cas, Jean-Luc Bohl se refuse à « tuer l’avenir » de l’agglomération. Metz Métropole a ainsi présenté les principaux leviers de son action économique.

Le premier consiste à faire du commerce un levier d’action fort, notamment à travers certains grands projets en cours, comme le centre commercial Waves ActiSud (80 millions d’euros d’investissement), ou encore celui de Muse, dans le quartier de l’Amphithéâtre (200 millions d’euros d’investissement).

Il s’agit aussi pour Metz Métropole de favoriser la création et l’implantation d’entreprises, en accélérant notamment la croissance du numérique avec notamment la candidature du Sillon Lorrain au label French Tech.

Un autre levier consiste à structurer les filières innovantes, avec l’exemple très concret de la Vallée Européenne des Matériaux et de l’Energie et le Campus Technologique de Metz Métropole. A l’horizon 2020, il devrait accueillir pas moins de 6000 étudiants et 700 chercheurs.

Si l’argent public sert « d’allumage » pour certains de ces derniers outils, selon les propos de Dominique Gros, Vice-Président de Metz Métropole, ils fonctionnent ensuite par leurs propres moyens. C’est en tout cas le cas pour des structures comme le CEA Tech (qui fonctionne par ses propres richesses), ou encore l’Institut Lafayette.

Et la dette ?

La situation financière de Metz Métropole doit faire face à une baisse des dotations de l’Etat et à des comptes dans le rouge, mais aucun chiffre n’est donné et le sujet reste flou. Jean-Luc Bohl ne le cache pas, des économies doivent être faites mais les projets doivent malgré tout continuer à être portés.

Ce travail devrait prendre plusieurs mois, à l’issue desquels des décisions seront prises, « peut-être difficiles à accepter ». Pour le Président de Metz Métropole, ces-dernières seront « comprises parce qu’expliquées ».

Concrètement, qu’elles seront-elles ? Aucune information n’est pour l’instant donnée à ce sujet. Quant à l’augmentation des impôts, Jean-Luc Bohl ne l’exclut pas :

« Aujourd’hui, je n’envisage rien, parce que pour l’instant nous travaillons. Ce serait prématuré pour moi de dire hausse ou non de la fiscalité. Ce que je peux vous dire, c’est qu’on n’écarte rien. Si hausse il doit y avoir, on expliquera pourquoi. Je crois que les citoyens sont suffisamment adultes pour comprendre pourquoi ».

Il revient au micro de Tout-Metz sur la situation financière de Metz Métropole :

Metz Métropole est revenu sur la situation financière de l’agglomération, sur les projets en cours et à venir pour développer l’attractivité du territoire.

4 commentaires

  1. Qu’on nous informe clairement sur les bilans d’exploitation du Centre Pompidou, du Mettis, du Centre des Congrès actuel, voire aussi de L’Arsenal. Toutes des usines budgétivores, combien même que leur mise en oeuvre échappe à toute idée d’amortissement puisque financée par le seul argent du contribuable (prélevé sans vergogne par l’Etat,la Région,le Département,la communauté urbaine ou par la Ville). Ajouter encore de l’impôt ou de la dette serait insupportable et irresponsable.

  2. du vrai socialisme: On sait qu’il y a un trou mais on n’en connaît pas la taille; « Si hausse (des impôts) il doit y avoir, on expliquera pourquoi. Je crois que les citoyens sont suffisamment adultes pour comprendre pourquoi ». Bien sûr, la méthode est toujours la même: des impôts encore et encore, les « sans dents » comprendront…

  3. A part le week-end d’inauguration du METTIS où les rames étaient pleines à craquer car gratuit, je le vois toujours rouler au 3/4 vide le week-end;un bus normal donc moins cher à l’exploitation pourrait asurer le même service; la solution au niveau des collectivités territoriales est la même qu’au niveau de l’Etat, augmenter les impôts au lieu de baisser les dépenses et les coûts; ce n’est pas ce que l’on demande aux politiques mais de tirer le meilleur profit des euros d’impôts qu’ils perçoivent.Dans une entreprise privée, un cadre qui voit doubler le déficit prévisionnel serait immédiatement remercié.

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